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Jan Kochanowski, Thrènes, Thrène XV

Jan Kochanowski

Thrène XV

tłum. Wacław Gasztowtt

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Spis treści

      Jan KochanowskiThrènesThrène XVtłum. Wacław Gasztowtt

      1
      Ô toi, blonde Erato, toi, lyre enchanteresse,
      Qui des cœurs déchirés consolez la détresse,
      Apaisez un instant mon esprit affligé,
      Tant qu'en un froid rocher je ne suis pas changé,
      5
      Versant des pleurs de sang à travers cette pierre
      Au cruel souvenir de ma douleur de père.
      Est-ce erreur? ou l'aspect des souffrances d'autrui
      Nous laisse-t-il plus froids que notre propre ennui?
      Ô mère malheureuse (en effet qui s'abuse
      10
      Soi-même, c'est toujours le malheur qu'il accuse),
      Tes filles et tes fils que sont-ils devenus?
      Qu'as-tu fait de ta joie? Hélas! je ne vois plus
      Que deux fois sept tombeaux; et toi, désespérée,
      Tu voudrais de ta vie abréger la durée;
      15
      Tu presses de tes bras ces marbres, sous lesquels
      Ta main de tes enfants mit les restes mortels.
      Telles gisent les fleurs que la faux a tranchées,
      Ou qu'au milieu des champs la tempête a couchées.
      Quel espoir te fait vivre? et qu'attends-tu du sort?
      20
      Que ne fuis-tu plutôt ta douleur par la mort?
      Que fait ton arc? que fait ta flèche vengeresse?
      Ô Phœbus! et toi frappe, ô cruelle déesse!
      Par courroux pour son crime, ou sinon par pitié,
      Achevez Niobé, qui ne vit qu'à moitié.
      25
      Un nouveau châtiment a sa faute expiée:
      Elle s'est en pleurant ses morts… pétrifiée.
      Sur le Sipyle elle est debout, marbre éternel;
      Mais sous la pierre vit son désespoir cruel.
      Ses larmes de douleur transperçant la montagne
      30
      En limpide ruisseau tombent dans la campagne;
      L'oiseau, le fauve y boit: elle est là s'élevant
      À l'angle du rocher, triste jouet du vent.
      Ô sépulcre vivant, ô mort sans sépulture!
      Toi-même es ton cercueil, vivante est ta blessure!
      x